Ce que les gilets jaunes nous disent de Courchevel

Nous aurions tord, du haut de nos montagnes, de ne pas nous sentir concernés par cette profonde remise en cause. Le ras-le-bol exprimé ne s’arrête pas à l’entrée de notre vallée. Car les deux principales revendications exprimées concernent directement notre commune.
A commencer par le pouvoir d’achat. Au risque d’en étonner certains, la vie est dure économiquement chez nous pour une part non négligeable de notre population. Des salaires à peine plus élevés qu’ailleurs, un coût de la vie exorbitant, des déplacements quotidiens en voiture inévitables, peu d’emplois à l’année, un logement problématique, nombreux sont les habitants de notre vallée qui peinent à joindre les deux bouts. Et comme ailleurs, plus même qu’ailleurs, ceux qui en bavent ici ne s’en vantent pas, et on ne les entend pas.
Ce que nous disent les gilets jaunes, c’est aussi le ras-le-bol pour une forme de dirigisme qui ne laisse la parole aux citoyens qu’au moment des élections. Ensuite, le pouvoir reviens aux élus et fonctionnaires, le gentil peuple étant prié de se la fermer jusqu’aux prochaines échéances électorales. Penser que cela ne concerne que la Présidence serait une grave erreur. C’est à tous les échelons, jusqu’aux Mairies, qu’il faut repenser la démocratie avec un maître mot: participation. C’en est fini de la concentration de tous les pouvoirs dans une seule main, que ce soit celle du Président de la République ou celle d’un Maire. Démocratie participative. Ce n’est pas une insulte. Ni une chimère. Les exemples qui fonctionnent ne manquent pas dans de nombreuses communes. Budget participatif, conseil consultatif, référendum local…

Les gilets jaunes ne sont pas venus jusqu’à nous; ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas les écouter.

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