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Un mot pour répondre aux personnes qui me demandent si je compte me présenter aux prochaines élections municipales. C’est non. Je ne serai pas tête de liste.  Il me semble que la vie est avant tout une affaire de choix, et j’ai choisi une autre priorité, incompatible avec la mairie. Par ailleurs je suis souvent loin, et ce ne serait pas honnête de ma part d’être à la mairie sans pouvoir m’y consacrer à temps plein sur place.  Cette décision n’a pas été facile à prendre, croyez-moi, tant l’avenir de notre vallée me tient à coeur. Quand j’ai commencé à écrire publiquement ce que je pensais de la gestion de notre station, je n’avais pas d’idée derrière la tête, pas de plan. A force de lire, de rencontrer, de me documenter, de réfléchir, de voyager, je me suis forgé des convictions, comment dire… assez radicales, surtout en ce qui concerne l’urgence climatique. Avec notre politique du toujours plus de béton, de canons à neige, de 5 étoiles, de saisons d’hiver peau de chagrin, d’été en

Les travaux: au-delà du débat, deux visions différentes de Courchevel

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« Il faut bien que les travaux se fassent… » J'en ai marre d'entendre cette phrase comme une fatalité. Bien sûr que les travaux doivent se faire, mais les autoriser même en plein été, c’est d’abord un choix politique. Depuis de nombreuses années, Courchevel donne la priorité aux chantiers par rapport à la saison touristique estivale. Mais ça pourrait être différent. Si demain nous décidions enfin de construire une vraie saison d’été, il faudrait avoir le courage de stopper ces travaux de début juillet à fin août. Impossible ? Pourquoi ? Les chantiers vont peut-être durer deux ans là ou il n’en fallait qu’un. 6 mois de travaux par an au lieu de 8, c'est une contrainte supplémentaire importante; certes. D’autant que personne ne conteste leur nécessité. Mais c'est le prix à payer pour faire revivre l'été. Encore faut-il le vouloir... Car le vif débat sur les travaux l’été est représentatif de deux conceptions différentes de Courchevel: soit on continue à su

Courchevel face à l’urgence climatique: et si on faisait l’autruche ?

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Bon, on va pas se raconter des histoires : avec nos stations de ski de masse, si on ne réagit pas, on va droit dans le mur. Il y aura beaucoup moins de neige, c’est une certitude. Selon le scénario le plus pessimiste et malheureusement le plus probable, dans un futur proche, la durée de l’enneigement à 1500m sera amputée de presque deux mois, donc une fin de saison à la mi-février... Nous connaîtrons un hiver presque sans neige une année sur deux (une année sur cinq actuellement) (*). La neige artificielle, présentée comme LA solution, imposera des investissement pharaoniques. Et comment justifier ces dépenses délirantes d’eau et d’énergie alors que le monde devra se serrer la ceinture ? Quant à venir en avion de l’autre bout du monde pour skier sur une neige menacée par ces mêmes avions … Acceptable pour encore combien de temps ? Ne parlons pas de l’image déplorable que notre économie dramatiquement anti-écologique se forgera rapidement dans l’opinion publique. Alors on peut auss
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« Profiteur: nm. Personne qui cherche à tirer profit de toute occasion, en général aux dépens des autres. » Larousse. Je suis en colère. Et c’est pas la première fois. En fait, je suis en colère chaque début avril, quand je vois les grands noms du luxe déserter notre station bien avant la fin de saison. Je suis en colère de voir notre village transformé en décor fantôme par ceux-là même qui se servent de notre nom prestigieux pour faire du profit ici et ailleurs dans le monde. Prendre et ne rien donner. Existe-t-il un autre mot que « profiteur » pour désigner ceux qui agissent ainsi ?  Marek Halter disait: « La colère est la non-acceptation de l’inacceptable »

C'est quoi ce délire ?

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J'apprends aujourd'hui par un mail de M. Le Maire /président de l'Office du  tourisme la mise à pied du nouveau directeur de Courchevel Tourisme  pour cause de "dysfonctionnement" ...  Bon. C'est des choses qui arrivent, me direz-vous.  Sauf que. Souvenez-vous. Le départ de S. Merignargues en fin d'été dernier. Le sauveur n'avait pas tenu un an. Dans les couloirs, il se murmurait qu'un conflit ouvert avec la direction de le Mairie était à l'origine de ce départ. Il nous avait alors été dit qu'avant de recruter un(e) remplaçant(e), il serait menée une vaste réflexion  pour une réforme des structures... Et puis quelques jours après, on nous annonçait que, non, finalement, tout bien réfléchi, on avait décidé de dire "oui" à la candidature spontanée du directeur du centre aquatique... Oubliée la grande réflexion sur la  réforme de la structure, oubliée aussi la procédure "normale" de recrutement avec un appel à candidat

Ce que les gilets jaunes nous disent de Courchevel

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Nous aurions tord, du haut de nos montagnes, de ne pas nous sentir concernés par cette profonde remise en cause. Le ras-le-bol exprimé ne s’arrête pas à l’entrée de notre vallée. Car les deux principales revendications exprimées concernent directement notre commune. A commencer par le pouvoir d’achat. Au risque d’en étonner certains, la vie est dure économiquement chez nous pour une part non négligeable de notre population. Des salaires à peine plus élevés qu’ailleurs, un coût de la vie exorbitant, des déplacements quotidiens en voiture inévitables, peu d’emplois à l’année, un logement problématique, nombreux sont les habitants de notre vallée qui peinent à joindre les deux bouts. Et comme ailleurs, plus même qu’ailleurs, ceux qui en bavent ici ne s’en vantent pas, et on ne les entend pas. Ce que nous disent les gilets jaunes, c’est aussi le ras-le-bol pour une forme de dirigisme qui ne laisse la parole aux citoyens qu’au moment des élections. Ensuite, le pouvoir reviens aux élus e

« C’est qui le patron ? »

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Suite à la démission du directeur de l’office du tourisme pourtant tout neuf (pas l’office, le directeur…), On nous a d’abord dit qu’il n’y aurait pas de nouveau directeur, enfin… pas tout de suite. Puis qu’il y aurait une période d’intérim. Que la gouvernance serait réformée avant de recruter. Pour nous annoncer que si, finalement, un tout nouveau directeur venait d’être embauché. On s’y perdait un peu C’est sans doute pourquoi le Maire a jugé nécessaire de recadrer tout ça dans un même courrier que j’ai reçu deux fois, de la part du président de l’OT et de la part du Maire (le cumul des mandats impose parfois de se répéter...). Si le directeur de l’Office est parti, écrit-il, c’est parce qu’il «  n’ a vraisemblablement pas trouvé sa place ».   Plus loin : « force est de constater que nous attendons toujours le plan d’actions qui devait être fourni fin 2017 et sur lequel le directeur s’était engagé. » Clairement, c’est une mise en cause de son travail.