Nos généraux se sont noyés !

Quelle pagaille ! Des poubelles qui débordent, dans les abris comme dans les rues, des trottoirs impraticables, voire dangereux, des voitures de touristes sans équipements spéciaux en perdition, des embouteillages monstres, un déneigement problématique… Inutile de se raconter des histoires, notre station n’a pas su gérer l’épisode de forte neige et redoux pendant les vacances scolaires.
J’entends parler de situation exceptionnelle, de chutes de neige inhabituelles, de tempête…stop ! Notre station dispose de moyens techniques et humains hors du commun, uniques dans les alpes, dignes d’une grande ville. 238 agents municipaux, 160 agents de la communauté de communes, des dizaines de renforts saisonniers, des entreprises partenaires, et une armada d’engins à faire pâlir d’envie le général Patton. Cette débauche de moyens a deux objectifs:
1. Maintenir au plus haut le niveau de service pour être à la hauteur de notre réputation.
2. Faire justement face à une situation de crise exceptionnelle.

C’est raté.

Il n’est pas question ici de mettre en cause le travail des agents, qui ont fait le maxi, et même plus encore pour beaucoup, de jour comme de nuit. Sur le terrain, policiers, ripeurs, "déneigeurs", je vois leurs yeux fatigués quand ils passent au magasin et je les entends toute la nuit.

Non, je ne vais pas me faire des amis, mais tant pis, mon regard se tourne vers les (nombreux) cadres fonctionnaires dirigeants de notre commune, ces généraux presque aussi nombreux que les soldats, aux multiples privilèges, toujours invisibles sur le terrain, qui touchent des salaires de 4 à 6 000 euros par mois, ont voiture de fonction, essence gratuite, logement pour certains, forfait de remontées mécaniques quasi gratuit, 8 semaines de congés et plus, et que sais-je encore, ils ont plutôt la belle vie 9 mois par an. Mais mince, à quoi nous servent-ils si, l’hiver venu, ils se montrent incapables de faire face à une vraie situation de crise ? J’ai bien du mal à leur accorder l’indulgence et la compréhension réclamées par le Maire sur les ondes.

Commentaires

  1. On peut difficilement nier qu'il y a bien un problème...Et la tension est palpable partout. Hier encore, en traversant devant votre magasin, un employé municipal debouchant à vive allure (au dessus des 30 autorisés) a préféré encore accélérer plutôt que de laisser passer le piéton vulnérable. Un effet très probable de l'extrême fatigue qui embrumit les esprits...

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