Accéder au contenu principal

Les grandes stations des Alpes investissent pour gagner une nouvelle clientèle estivale.






 

Les stations, surtout les très grandes des Alpes du Nord, qui ont un retard sur leur saison d'hiver à combler l'été, se démènent pour se différencier et attirer une nouvelle clientèle. 
Si la randonnée semble acquise, les grandes stations jouent sur plusieurs tableaux : le bien-être, avec des équipements de spa et les centres aqualudiques de l'hiver. Désormais, elles veulent aussi montrer que « montagne ne signifie pas forcément pente et efforts », relève Charlène Thomasset, de France Montagnes. Il y a les vélos électriques (voir ci dessous), les remontées mécaniques que peuvent emprunter les piétons pour se promener : tout est fait pour limiter l'effort dû à l'ascension des pentes. 
Cette année, les animaux sont mis en avant. Après les ânes, les chiens de traîneau facilitent les remontées pour les enfants à l'aide de « cani-trottinettes ». Les randonnées deviennent thématiques pour faire marcher les enfants, comme à Saint-Gervais autour des fourmis, et sur le principe de l'école de ski, les étoiles de rando récompensent les plus jeunes à Praz-sur-Arly. Mais pour occuper les touristes l'été, il faut aussi investir. A Chamonix, le « Pas dans le vide », sur l'aiguille du Midi, est une pièce entièrement vitrée qui surplombe la vallée et séduit le million de visiteurs de la capitale de l’alpinisme. A Valoir, la tyrolienne de l’Aigle fait planer au-dessus d’un lac à 2300m d’altitude. A Aussois, ce sont les guides qui ont créé un parcours vertigineux et sécurisé le long d’une falaise. on peut également se détendre au Parcobranche du Diable, ou les enfants circulent dans des filets au-dessus du vide. Quasiment toutes les stations, et de nombreux villages, sont équipés de parcours de trial. Val Thorens vient d’en ouvrir trois avec application de smartphone et Val d’Isère se lance dans le skyrunner (littéralement course dans le ciel).

Hors stations, l'été pèse autant que l'hiver pour le tourisme de montagne. 
Contempler de beaux paysages et être au plus près de la nature. C'est ce qu'avancent, pour motiver leur séjour en montagne, 79 % des Français interrogés par l'Insee pour Atout France. En deuxième et troisième positions viennent l'oxygénation et la remise en forme. Sur l'ensemble de l'année, 28 % de nos compatriotes fréquentent la montagne française et génèrent 11 milliards de dépenses. Premier enseignement de l'étude, les quatre mois de l'été, de juin à septembre, représentent 51 % des nuitées (sur un total de 205 millions) et 45 % des dépenses. Ainsi, voilà que tombe l'idée reçue selon laquelle la saison d'été en montagne serait moins « touristique » que celle d'hiver. La période de décembre à avril comprend 33 % des nuitées et 40 % des dépenses réalisées par les touristes français. « L'été est donc bien une saison tout aussi majeure que l'hiver », souligne Atout France. 
Toutefois, il ne s'agit pas de la même montagne : « Plus nature, multiactivité et moins sportive, l'activité estivale se développe sur un périmètre plus large. » La montagne française est à appréhender comme une double destination, aux saisonnalités et aux pratiques distinctes : d'une part, une destination « ski », de décembre à avril, dont l'activité se concentre en stations; d'autre part, une destination plus nature, qui se déploie plutôt hors de celles-ci. Ainsi, si en hiver les stations sont le support de 67 % des dépenses, le rapport s'inverse en été où le hors-station domine (71 % des dépenses).
D'après Les Echos

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La Moretta: Les 1000 lits d’un projet controversé.

Les travaux: au-delà du débat, deux visions différentes de Courchevel

Courchevel face à l’urgence climatique: et si on faisait l’autruche ?